http://cieyvannalexandre.com/
L’histoire se passe dans le silence d’un parking souterrain.
Silence brisé par des chocs sourds qui résonnent, se répercutent, se cognent aux murs.
En place et lieu de voitures, il y a là trois hommes et deux femmes, qui dansent. Tracent des lignes aussitôt effacées.
Dans l’ombre respire le mystère. La peur se limite à ce qui n’est pas soi.
Yvann Alexandre
Observ.
parking souterrain de l’École d’Architecture de Rennes
Juillet 2000
Prendre connaissance du lieu, repérages, prendre la mesure du corps dans cet espace.
S’imprégner de sa résonance, de son poids, de ses détails.
Marcher sur de la peinture brillante, reflets de la lumière froide des néons, des murs et des espaces plus sombres où la matière béton nous étouffe de son corps souillé.
Déambuler à travers une structure et des rythmes bien définis, guidé par la mesure des piliers et des structures portantes perdu dans la lumière éblouissante, dans l’ombre pesante des espaces où se rangent les voitures.
Novembre 2000
Répétition au Centre Chorégraphique National Rennes Bretagne.
Prendre connaissance de la chorégraphie, des repères, des gestes, des rapports entre les corps.
Dimanche 12 novembre 2000
Représentation dans le parking. Espace et danseurs sont rassemblés, les choses vont très vite
la lumière sature l’espace, dévore les corps au sein d’une atmosphère pesante…
Capturer les ombres qui glissent sur les parois bétonnées, observer les corps à l’éclat des stromboscopes.
Une nouvelle expérience du regard, guidé, conditionné par l’architecture spécifique du parking.
Un regard manipulé par des corps qui habitent et explorent l’endroit.
Non pas corps et espace mais corps dans l’espace.
Espace matière : béton, poids, tâches, humidité, craquelures, poussières, grains.
Des corps habillés, dévoilés , errants, humides, salis, futiles.
Espace architecturé, rythmé, perspectives, infini, poteaux, piliers, écrans, obstacles.
Des corps qui courent, se cachent, apparaissent, disparaissent avec la lumière, l’ombre les appelle.
Espace pénombre, ombres saturation, absence, présence.
Apprivoiser cet espace, explorer les corps dans le lieu, à la fois dans l’intimité et dans l’exhibition.
Espace non défini : clair obscur. Espace défini : blanc, saturé, lumineux, éblouissant, mise en vue.
Alors jouer avec les excès, dévorer les corps et l’architecture, les redéfinir, les révéler.
La lumière nous aveugle, nous menace, la pénombre nous attire, nous aspire.
Sébastien Simon
Sébastien Simon
Plus près d’Observ. photographies Création 2000 Compagnie Danse Yvann Alexandre Exposition à l’artothèque de la Roche- sur- Yon
du 26 avril au 25 mai 2001
Dans le cadre du festival de danse Le Club des Cinq à la Roche-sur-Yon du 20 avril au 2 mai, l’Artothèque accueille, pendant un mois les travaux photographiques de Sébastien Simon.
Ancien étudiant en Arts Plastiques à Rennes, Sébastien Simon découvre la danse grâce à Yvann Alexandre qui lui propose de porter un regard sur sa dernière création intitulée Observ. En novembre 2000, il fréquente les répétitions au Centre Chorégraphique National Rennes Bretagne puis photographie le spectacle qui est présenté dans le parking souterrain de l’École d’Architecture.
Plus près d’Observ. photographies est une production inédite, réalisée pour l’espace d’exposition à partir de ces prises de vues.
Composée de dix-neuf photographies, cette grande suite capte le corps des danseurs dans l’environnement du parking, lieu souterrain, fermé, sonore, éclairé au néon, au sol brillant, qui colore les images d’une atmosphère particulière.
Sébastien Simon a fouillé les images pour en extraire des détails qui, à leur tour, deviennent de nouvelles images. Celles-ci ne sont plus des documents issus des prise de vues directes sur le motif, mais des notes sélectionnées dans la matière photographique où les corps prennent forme par accrétion des grains de l’image.
La partition augmente l’effet de fragmentation obtenu par le travail de grossissement et de recadrage.
Chaque image n’est pas montrée pour elle- même mais dans un ensemble dont la composition en colonne et en ligne lui confère un dimension d’installation. Le tout rythme le mur, comme une écriture dont l’élément de base est le format 60x40 cm de chaque photo et dont les respirations sont les intervalles blancs du mur.
La suite replace les corps-photos dans un nouvel ordre, une nouvelle scénographie qui rappelle le travail du chorégraphe. L’architecture de l’ensemble, orthogonale, rectangulaire et relativement homogène, encadre les corps comme un programme, comme une notation destinée à guider leurs déplacements, à contrôler le contact de leurs courbes dynamiques avec la coupe franche des formats et des intervalles.
Plus près d’Observ.
Avril 2001 Artothèque, la Roche sur Yon
S’approprier les premières prises de vues de la chorégraphie. Approcher le support argentique. Observer, explorer, effleurer les corps. Une autre relation entre la photographie et la chorégraphie, plus près d’Observ.
Observ. Impromptu
Chorégraphie et conception
Yvann Alexandre
Interprètes
Sylvaine Blond, Damien Gajda,
Karen
Morello, Jean-Baptiste Moutte,
Diane Peltier
Conception lumières
Guillaume Cousin
Yvann Alexandre
Réalisation bande son et régie son
Christophe Satori
Conseiller musical
Coralie Lucas
Parking
souterrain de l’École d’Architecture
Festival Mettre en Scène Théâtre National de Bretagne
6 18 novembre 2000
Rennes-Métropole / Quimper
Une production de la Compagnie danse Yvann
Alexandre,
du Théâtre National de Bretagne – Rennes,
avec le soutien du Manège, Scène Nationale
la Roche sur Yon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire