De vieux livres, je ne suis pas un lecteur, lecture transversale, je survole / scalpel
/ découper /extraire : mots, phrases, je cherche l'essence. C'est à dire, je distille, j'épure. C'est cela, on va dire tirer l'essentiel, pas plus, ni moins, ça parle. Less is more.
Un peu comme des photographies, il est question de cadre et d'une partie de réalité. Découpe physique, choix de cadrage défini par les mots et le sens que je souhaite donner à cet extrait. Comme une prise de vue, on prend une photo, on choisi (ou pas) ce que l'on inscrit à l'intérieur du cadre.
Là, je prends un texte, une formule ? Je pose la question à Fanny ?
Une phrase, un texte quelle formule je peux utiliser ?
Le livre est un objet, paysage, un voyage et je suis le touriste, je prends ce qui me parle, ce que je trouve beau, grave, triste, ce qui a du sens.
Le livre est un jardin, je choisis les meilleurs morceaux, ceux qui ont de la couleur, de la forme, substance, corps et goût.
Certainement je choisis parce que cela m'évoque immédiatement une image.
Hors contexte, c'est comme pour mes images, extraire c'est pour mieux reconstituer, mieux ré-inventer, mieux évoquer une autre signification aux textes et aux images. De la même façon dont je découpe mes images, mes morceaux de textes forment eux aussi un reliquaire.